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- DEFINITION
- ETUDES CONTROVERSEES ET CONTRADICTOIRES
- CERVEAU "FOURRE-TOUT"
- QU'EN PENSE LE CSA ?
- EXEMPLES D'IMAGES SUBLIMINALES A LA TELE
- INFO OU INTOX FINALEMENT ?
- LE POUVOIR DE LA SUGGESTION

Le nom du site « lesubliminal.fr » a été choisi consciemment, mais il ne parle pas que de techniques subliminales complexes et controversées. Nous allons traiter d'autres causes et effets liés aux manipulations des masses. Il existe actuellement une multitude de techniques cognitives parfois plus complexes que les techniques subliminales qui semblent faire de moins en moins d'adeptes... tellement ces "nouvelles" techniques sont bien plus puissantes car ils sollicitent certaines zones précises du cerveau ! 

Nous traiterons tout ce qui touche au pouvoir suggestif, subversif et manipulateur des médias et des conditionnements par matraquages incessants ou par diverses techniques cognitives. Il ne passe pas un jour sans que des images ou des sons évoquent le sexe, l'argent ou la violence et tout ne se fait pas, justement, que de façon subliminale. Le pouvoir de la répétition est à lui seul suffisant pour imprimer dans le cerveau des ancrages d’idées et concepts. Au plus on voit ou on entend quelque chose, au plus on s'y habitue et, même si cela ne nous plaisait pas au départ. On fini par l'accepter voire finalement... par l'aimer. Les médias structurent, par répétitions, progressivement les idées, les valeurs sociales et créent de nouvelles croyances qui finissent par être généralement acceptées, nous le verrons plus loin au cours de la lecture.


DEFINITION

 

Le mot « subliminal » trouve son origine dans les mots latins qui signifient : « sous le seuil » (de la conscience).
Les effets subliminaux pénètrent la zone dite « subconsciente » du cerveau (un échelon en dessous de la conscience).

 

De toutes récentes recherches et découvertes, assisté par de puissants scanners modernes et IRM,  démontent que des images subliminales excitent bel et bien diverses zones du cerveau et les sens.

Les mécanismes en jeu ne sont pas encore tous détectés. Mais de récents rapports scientifiques confirment que le cerveau effectue sans cesse un tri de toutes les informations qu'il reçoit et qu'il n'applique pas les mêmes filtres à tous les niveaux de conscience. Les neurosciences démontrent que le cerveau peut être stimulé par des concepts, des images, des sons ou même des odeurs. C'est une forme de programmation neurologique. Le conditionnement (qu'il soit familial, social, médiatique ou religieux) est à la base de toutes nos pensées et finalement de nos actions. Notre "stratégie de pensées" correspond à ce "conditionnement". Par exemple, si pendant toute votre enfance on vous a répété que vous n'étiez "un bon à rien", vous avez probablement fini par le croire, et pire... vous l'êtes aussi peut-être devenu. Ou pour le moins, vous manquerez toujours de confiance en vous, aussi perfomant puissiez-vous être ! Alors que vous aviez le potentiel de devenir quelqu'un de performant ! Personne ne naît "bon à rien"... Le pouvoir du "conditionnement par répétition" à été ici le facteur prédominant dans cette croyance.

Au milieu de toutes les zones d’ombres encore existantes, les psychologues et scientifiques sont unanimes sur ce point : 
le cerveau influence les émotions sans que le cerveau cognitif (la partie du conscient) y ait eu accès. Que ce soit d'ordre sonore, visuel, olfactif ou kinesthésique, un message subliminal est indétectable consciemment. C’est le but de cette technique. Celui qui subit le « message » ne doit pas en être conscient. Malgré les nombreuses polémiques, les scientifiques aujourd’hui s’accordent : le cerveau traite toutes les informations qu’il reçoit et elles contribuent au conditionnement de l'esprit. Seul les effets sur le comportement ne sont pas toujours mesurables. L’affaire est complexe, trop de facteurs sociopsychologiques influent le comportement. Chaque individu "fonctionne différemment" et ce qui peut marcher chez l'un n'aura aucun effet sur l'autre.

 

Les impacts de ce processus peuvent être d’ordres très différents selon le contexte, la sensibilité émotionnelle, psychologique, ou l'âge de la personne soumise et le niveau de réceptivité de la personne qui le subit. La neurologie se met à la disposition des publicistes qui embauchent des neuromarketers. Le marketing fait appel à la psychologique afin de connaître ces techniques neurolopsychologiques pour toucher les émotions qui pousseront le consommateur à un achat "impulsif". Ils jouent alors encore sur les "ancrages" qui ne sortiront plus de votre cerveau. Les mots, un logo, un concept, une idée ou même d'une odeur contribuent à ces ancrages.

Il est possible d'exciter et de mesurer cette activité de certaines zones du cerveau spécifiques qui influencent la perception qui en suite logique influence le comportement et façonnent les valeurs de chacun.


La science ayant démontré que certaines zones spécifiques peuvent être excitées ou désactivées, le terme "subliminal" est dès lors bien plus subtil que nous ne l'imaginions et est encore plus que jamais d'actualité. Aujourd’hui, le neuromarketing a un avenir florissant devant lui !
Vous trouverez plus loin ce rapport dans le « chapitre scientifique ».

Ceci dit, il y a plusieurs formes de messages subliminaux. 

Ceux dits de type « formels », des mots et/ou phrases à plusieurs sens et ceux d'ordre « visuel » : « l'image subliminale » présentes dans la publicité, les clips vidéo, les jeux vidéo, les illustrations, certaines œuvres d'art...


Bon à savoir : le CSA, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, instance française de régulation du secteur audiovisuel, tient compte de ce facteur lors des contrôles et régulations des programmes télévisés et interdit formellement les images subliminales et les variations de volumes entre émissions ou séquences. Ce contrôle se fait, pour autant que cela soit possible... c'est-à-dire lorsqu'il y a plainte...


ETUDES CONTROVERSEES ET CONTRADICTOIRES


L'omniprésence des médias a plus d’impact sur l'esprit que nous osons imaginer ou nous voulons l'admettre.
 
La télévision et l'Internet, extraordinaires fenêtres ouvertes vers le monde et la société, sont, si utilisés avec sagesse, des outils pédagogiques et de communication fantastiques ! Que cela soit clair.

Soyons aussi vigilants de ne pas généraliser ou diaboliser ces moyens de communications comme nous pouvons le lire ailleurs. C’est à chacun de faire le tri et de faire usage de vigilance et d’équilibre.

 

Un film, un documentaire, un jeu, une musique, peut instruire, reposer, motiver, voire même exciter de façon positive ou éducative. La musique, par exemple, peut aussi contribuer à la guérison ou motiver ou donner de l'énergie. Certains centres médicaux en font usage à titre thérapeutique, avec succès ! Et parfois, telle une drogue, elle peut en avoir les mêmes effets nuisibles : on ne peut plus se passer de certaines chansons ou artistes et on peut écouter une même chanson en boucle des journées durant sans même savoir vraiment pourquoi... On peut devenir accro de certaines formes musicales. Il en est de même pour les enfants qui, par ennui peuvent passer leurs journées entières à regarder la télévision et devenir des récepteurs de tout ce que le monde télévisé lui inflige. La télévision, souvent pointée du doigt, n’est pas la seule cause de certains malaises et troubles émotionnels ou sociaux. Les jeux vidéo et l’Internet peuvent, eux aussi, avoir ces mêmes effets abrutissants. De tels excès ont des effets négatifs aujourd'hui mesurés. De plus en plus de mises en gardes en conseils sont émis par le monde psycho médical. La dépendance aux jeux, à « sa » musique ou à l’Internet est en pleine croissance. Sans être alarmiste, un message préventif semble être à sa place.


Pour constater que la musique, par exemple, influence le comportement de façon inconsciente, pensez à ce qu’elle engendre, inconsciemment en vous : dès que le rythme est familier ou entraînant, vous ne pouvez pas vous empêcher de bouger une partie du corps calqué sur ce rythme. Que ce soit la tête, les hanches ou un pied, la musique est magique : elle nous fait bouger même dans les endroits les plus insolites... Dans ce même concept, pensez à une marque dont vous avez vu les spots publicitaires à la télé : vous connaissez  la mélodie du « jingle » qui l’accompagne et quelques notes suffisent pour vous évoquer le produit.


Plus fort encore, la musique que nous entendons dans les commerces est judicieusement choisie en fonction de la clientèle ciblée. Si le groupe de client ciblé est les adolescents, la musique choisie attirera une clientèle jeune et souhaitée. Durant une période de fêtes ou de festivals, par exemple, c'est de la musique de fête que nous entendrons en bruit de fond... pour motiver l’achat de costumes correspondant à l'évènement.

 

Les jeunes en particulier, se sentent à l'aise dans cet univers musical qu’ils identifient, qui leur est familier, c’est « leur » musique et il devient agréable d’entrer dans le commerce où ils s'associent avec la musique et la mode, même si parfois ils ne font que « flâner ». Des expériences ont démontré ce phénomène. Un commerce qui passe de la musique classique fait fuir les jeunes, même si leurs marques préférées de chaussures ou de vêtements y sont présentes… On n’associe pas Mozart avec des « Converse » ou des « Nike ».

 

Il en est de même dans toutes les autres situations : la musique que nous écoutons et son volume nous influencent.

 

Remémorez-vous un instant au rôle important que joue la musique dans les films. Nous pouvons reconnaître une musique de film d'horreur, ou d'action, un western ou encore un film romantique. La musique renforce, éveille ou provoque des émotions.

Elle fait partie intégrante de notre vie, et c'est tant mieux ! il est inimaginable de penser un monde sans musique.

 

CERVEAU "FOURRE-TOUT"


Le cerveau capte beaucoup plus d’informations que nous ne pouvons l’imaginer de façon consciente. Le cerveau demeure la partie la plus complexe et la moins connue de tout le corps humain… Les scientifiques font de plus en plus de découvertes sur le fonctionnement du cerveau et de l’interaction « stimuli-action ». Les technologies d'IRM et autres scanners ultra performants deviennent de plus en plus puissants et révèlent toujours plus sur le fonctionnement de ce fabuleux organe et des zones sollicitées. L’exploration avance à grands pas !

 

Chaque individu réagit différemment envers une situation identique. Les facteurs émotionnels entrent en ligne de compte et complique les analyses : les ressentis, influences et interprétations sont aussi uniques qu’il n’y a de personnalités. C'est donc pour cela qu’une personne peut réagir face à un stimulus, alors qu'une autre ne le percevra même pas.

Bien que le « conscient » ne décrypte pas tout ce que le cerveau capte, tel un placard, on empile, on stocke tout ce qui est perçu par les cinq sens. Le cerveau est un vrai fourre-tout ou il devient difficile de faire le ménage, d'où l'importance de veiller à ce qu'il y rentre et perçoit au même titre que nous sommes vigilants pour ce que nous mangeons.

 

Nous ne ressentons pas tous la même chose dans une situation identique et nos réactions individuelles peuvent être totalement différentes, même si, pour les psychologues, certains modèles et pathologies sont identifiables et perceptibles.

Tout ce qui touche à l'inconscient et aux émotions est difficile à définir et identifier. Dans ces cas de figures, on parlera de théories qui se verront toujours confirmées par les adeptes et réfutées par les détracteurs, conséquences du manque de preuves « tangibles ». La science avance et nous offre de plus en plus d'éclaircissements... qui font taire les détracteurs et sceptiques.

Quoi qu'il en soit, les neurologues sont unanimes :
sans savoir ce que l'on voit ou entend, des millions d'informations pénètrent dans le cerveau à notre insu. Plusieurs scientifiques tentent de comprendre ce processus depuis plus de 40 ans.


QU'EN PENSE LE CSA ?

Voici quelques extraits de rapports que le CSA publie sur son site

Au 27 février 2002 :

A la suite de l’insertion, dans l’émission Popstars de M6 du 6 décembre 2001, d’images à caractère subliminal, le Conseil a adressé la recommandation suivante à l’ensemble des services de télévision : « En application de l'article 10 dudit décret, « la publicité ne doit pas utiliser des techniques subliminales », entendues comme visant à atteindre le subconscient du téléspectateur par l'exposition très brève d'images. Or, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a récemment pu relever sur l'antenne d'un service de télévision la présence d'images subliminales, introduites lors des opérations de montage mettant en œuvre des technologies numériques.

La présence de telles images n'est pas conforme aux dispositions précitées.

Tout éditeur de service est responsable du contenu des émissions qu'il programme et à ce titre est tenu d'assurer la maîtrise de son antenne.

Aussi le Conseil supérieur de l'audiovisuel appelle-t-il l'attention de l'ensemble des services de télévision sur la nécessité de veiller à ce que leurs émissions, qu'elles aient été produites ou réalisées par leurs soins ou par des sociétés tierces, ne comportent en aucun cas d'images subliminales, à caractère publicitaire ou non. Il demande à l'ensemble des acteurs assurant la production et la diffusion des images de mettre en place les moyens de vérifications adaptées à l'environnement numérique et d'en informer aussitôt le Conseil.

Cette recommandation a été adressée à M6 accompagnée d’un courrier spécifique.

Lire l'article en entier.

Autre décision (25 juin 2003) :

« Une image subliminale a été insérée dans le générique de parrainage de l'émission Caméra Café et avant le début de la fiction diffusée sur M6 le 29 mai 2003. Elle représente le logo de Freedent White, un chewing-gum de la marque Wrigley's. Cette image réapparaît, dans les mêmes conditions, les 27, 28 et 30 mai 2003... ».



Lire l'article en entier.  


Encore une décision (15 janvier 2002) :

« Après avoir repéré, dans l’émission Popstars diffusée par M6 le 6 décembre 2001, plus de trente images subliminales représentant un appareil photographique dont la marque était clairement identifiable, le CSA a reçu Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, Thomas Valentin, vice-président du directoire et directeur des programmes, et Denis Mermet, président de la société Adventure Line, productrice de l’émission ».

Lire l'article en entier.

  • 1988:
    FRANCOIS MITTERRAND est réélu à la présidence. Mais le « Quotidien de Paris » lui reproche d'avoir bénéficié d'images subliminales contenues dans le générique du journal d'Antenne 2.
    Chargée d’étudier l’affaire, la CNCL (Commission Nationale de la Communication et de la Liberté), ancêtre du CSA (Commission Supérieure de l’Audiovisuel) finit par demander à Antenne 2 de supprimer le défilement des images dans son logo.

Cependant, le procès intenté pour « manipulation électorale » a été perdu, car l'image durait plus d'un vingt-cinquième de seconde, ce qui exclut la qualification de subliminale.


Observez bien dans le chiffre 2...


Voici le détail du même arrêt sur image.
J'ai diminué la lumière et le contraste pour que le
portrait de François Mitterrand soit plus visible.

La vidéo du générique en question :


Il ne s'agit ici de quelques « incidents » répertoriés en France. Ce n'est, bien entendu, pas le reflet de ce qui passe à la télévision qui nous offre aujourd'hui une quantité de chaînes à en avoir le vertige !

  • Autre exemple, Américain cette fois :
    2000, année des élections présidentielles :

Des téléspectateurs ont découvert par hasard une image subliminale glissée dans le spot publicitaire de GEORGES W. BUSH. Cette image est en fait un message subliminal de type formel : une insulte « rats » (« ordure », « rats » en français) apparaît alors que le spot est en train de faire référence au concurrent, AL GORE, du parti des « democrats ». Les créateurs du spot parlent d'une « erreur technique ». Quoiqu'il en soit, selon une étude menée par Joel Weinberger, de l'université Adelphi (États-Unis), ce spot était susceptible d'augmenter les jugements négatifs des électeurs à l'encontre du candidat :


La vidéo complète :

Soyez attentif, à la fin du clip (vers la seconde 4 du compte à rebours),

le mot « RATS » apparaît une fraction de seconde avant de former le mot « DEMOCRATS »




Avez-vous remarqué combien c'est subtil ? Il est plus facile de le voir lorsqu’on s’y attend.
Le mot « RATS » est bien visible avant de former « DEMOCRATS ». 
Ce spot fut diffusé sur toutes les chaînes nationales plusieurs fois par jour.

  • Exemple encore plus récent, à nouveau tiré d'une période électorale.
    En avril 2008, la chaîne FOX 5 NEWS introduit dans son générique une image du candidat JOHN MCCAIN, Républicain (comme Bush), la chaîne est elle aussi conservatrice de tendance Républicaine (est-ce un hasard?)

    Cela ressemble étrangement à l'affaire Mitterrand de 1988... Voyez vous-même : 


INFO OU INTOX FINALEMENT ?

A ce niveau de la lecture, vous aurez compris qu'il s'agit de faits validés par la science et, nous venons de le voir, reconnu par le CSA.

Les chercheurs des sciences cognitives et psycholinguistiques sont unanimes : la perception subliminale existe et les effets sont mesurés. Cependant, cette observation ne les empêchent pas d'être divisés : certains pensent que les effets ont de fortes conséquences et d'autres sont plutôt d'avis que leurs actions sont plutôt faibles. Que penser alors ?

Ce dont nous pouvons être certains, c'est que le cerveau n'a pas encore révélé tous ses secrets.

Le bagage psychologique, émotionnel et la perception individuelle sont des régulateurs et catalyseurs de cette sensibilité qui influe sur la réceptivité. Chaque individu réagit différemment sous l'une ou l'autre contrainte émotionnelle. Dans cette diversité de ressentis, il est impossible de fournir des réponses uniques car la diversité de personnalités est tellement vaste que tous les résultats sont chaque fois différents pour chaque individu. Cependant, nous pouvons espérer que des réponses vont pouvoir nous aider à comprendre les processus en jeu et le fonctionnement de certaines fonctions encore inconnues.


Parmi toutes les publications disponibles, les étudiants l'Université de Nice-Sophia Antipolis ont publié leurs analyses sur le sujet. Voici un extrait de leurs observations :

 

La théorie est vérifiée par divers scientifiques. Elle est d'ailleurs assez simple. Dixon, dans une étude qui reste une référence sur le sujet, distingue 4 zones de perception selon l'intensité du stimulus. Si ce dernier est très faible, il ne sera pas perçu du tout.

Un peu plus fort, il n'est pas perçu consciemment mais détermine une réponse cérébrale : c'est le domaine du subliminal.

 


  • Avec un niveau encore supérieur, le stimulus n'est pas remarqué Avec un niveau encore supérieur, le stimulus n'est pas remarqué immédiatement mais peut devenir conscient au bout d'un moment : vous êtes à votre bureau, concentré sur un dossier, un chien commence à aboyer dans la rue mais ce n'est qu'au bout d'un moment que vous le remarquez.

Il est bien sûr évident que la frontière entre chaque zone n'est pas fixe, elle varie selon un grand nombre de facteurs personnels ou environnementaux. Le seul moyen de perception d'un son est variable selon la fréquence de ce même son.

  • Par exemple pour la fréquence 1000 Hertz, ce seuil a été fixé à 2. Par exemple pour la fréquence 1000 Hertz, ce seuil a été fixé à 2.10-5 Pascal, c'est le 0 décibel de perception pour la fréquence 1000 Hertz. Il est donc possible d'émettre un son inférieur à 0 décibel qui ne sera pas remarqué mais qui déterminera une réponse cérébrale d'après les différentes recherches menées sur ce sujet. Or, le seuil moyen de perception consciente d'un son est variable selon la hauteur (fréquence) du son.

En résumé: une haute ou basse fréquence est au delà des possibilités de perception humaine, mais est bien décodée par le cerveau.

Depuis quelques années, nous pouvons trouver aux États-Unis, et aujourd'hui aussi en France, des cassettes et CD à messages subliminaux positifs : elles aideraient à maigrir, à avoir plus de confiance en soi, à améliorer la mémoire,... Il suffit de chercher dans un moteur de recherche sous le mot « subliminal » et vous constaterez le vaste choix de produits proposés.

Jusque là, c'est plutôt de l'info confirmée par la science.

Quelques scientifiques américains à l’écoute du problème ont testé les effets de certaines d’entre elles.
Le professeur ANTHONY PRATKANIS, de l’université de Santa Cruz, s’est particulièrement penché sur les cassettes à messages subliminaux : « 
amélioration de la mémoire » et « confiance en soi ».
Des dizaines de volontaires furent invités à écouter régulièrement une cassette pendant cinq semaines.
Détail à considérer : la moitié de ceux qui pensaient détenir une cassette « 
mémoire » se virent en fait remettre une cassette « confiance en soi » et inversement.

Selon Pratkanis, les résultats observés à l’issu des cinq semaines furent nihil, du moins pour lui et son équipe. Ce n’était pas l’opinion des volontaires. La plupart de ceux qui avaient théoriquement reçu une cassette "mémoire" pensaient réellement avoir accru leurs capacités de mémorisation, quelle que fût la véritable nature de l’enregistrement écouté. Il en allait de même pour les utilisateurs de la cassette « confiance en soi ». Selon le professeur, nous avons ici affaire à un « effet placebo illusoire ». Placebo parce que lié à la conviction de l’expérimentateur, illusoire parce qu’en fait inexistant.
Aurions nous affaire ici a un phénomène plutôt psychosomatique ? Ou est ce que ces producteurs de cassettes profitent de la crédulité de ses clients et leur vendent « du vent » ?

D’autres chercheurs se sont penchés sur le contenu de ce genre de cassettes, à l’aide par exemple, de spectrographes. Ils concluent que beaucoup d’entre elles ne contiennent aucun signal qui ressemble à un quelconque message vocal camouflé. Nous passons ici dans un autre monde, celui du subliminal indécelable, même par les techniques les plus fines, encore appelé « subliminal subliminal ». 
Avons-nous alors en effet affaire à des usurpateurs, charlatans et opportunistes voulant profiter de la popularité du phénomène subliminal ? Pas étonnant alors que ces résultats furent négatifs.

Dans la page d'introduction du site, nous avons attiré votre attention sur le fait que tout n'est complètement noir ou blanc... Il faut pouvoir nuancer et placer les choses dans leur contexte.

Il y a tellement de facteurs différents qui influencent l'esprit qu'une étude longitudinale significative, explicite et validée n'est pas encore disponible.  Les facteurs individuels émotionnels, environnementaux, psychologiques et neurologiques sont innombrables. La science tente de donner des réponses, certaines sont pertinentes et avérées. Certains niveaux des recherches ne sont encore qu'au stade de « théories ». La recherche est incessante, le sujet continue à intriguer.

On peut néanmoins se poser la question : « si les messages subliminaux ou suggestifs ne fonctionneraient pas, pourquoi en fait-on usage depuis si longtemps et pourquoi étudions-nous encore d’autres applications de ce processus de manipulations ? » ou « si les publicités ne nous pousseraient pas à acheter, alors pourquoi investissent-ils des milliards d’euros dans des campagnes publicitaires ? ».

Le sujet est plus développé dans le chapitre « Vision scientifique ». Il existe néanmoins des études et des théories qui valent la peine d'être approfondies !

Il est important de retenir qu'il est impossible de conduire un sujet à agir contre ses convictions. Pour toute personne, fortes dans leurs croyances et convictions, dans leur éducation et leurs valeurs, les effets subliminaux ne les pousseront pas à agir à l'encontre de sa volonté. C'est le même principe que l’hypnose : cela ne fonctionne que si le patient se prête aux conditions de cette pratique. La force de la volonté dans un esprit équilibré a toujours le dessus !

Pas de raison de céder aux psychoses : chaque individu réagit différemment, certains sont plus réceptifs que d'autres et d'autres ne le seront pas du tout. Chacun est maître de ses actes, pour autant que ses états émotionnels et psychologiques le permettent.

Le message de ce site est  informatif, préventif et éducatif, il forme un appel à plus de vigilance pour ce qui entre dans l'esprit et un avertissement contre les excès.

A chacun de faire la part des choses et de discerner ses limites.

LE POUVOIR DE LA SUGGESTION

Il est important de réaliser que la suggestion, les messages suggestifs et subversifs sont, eux, bien plus nombreux et tout aussi subtils que les messages subliminaux. On les retrouve abondamment dans la publicité, dans la musique et dans les clips. Ici encore, la force de répétition nous rendent impuissants : bien qu’au début on puisse sentir une aversion pour certains messages et images, on fini par les accepter ou penser que « c’est peut être pas si mal que ça ».

La suggestion fait appel à l'état affectif et psychique, aux ancrages et aux repères de l'individu. Elle laisse libre court aux interprétations en fonction de ces repères et valeurs de celui qui subit le message suggestif.
La suggestion évoque, suscite une pensée, une idée, une image qui auront un impact sur le comportement.

Parfois, un esprit peut être tellement désensibilisé qu'il ne remarquera même plus que certaines images ou sonorités sont issues du monde de la pornographie. L'innocence de la jeunesse et le pouvoir du mimétisme se chargera de la mise en application de ces influences. 
Les repères émotionnels des jeunes sont principalement d'ordres sexuels. Il suffit de les voir danser ou de visiter leurs blogs... les mouvements et gestuelle est souvent empruntée du monde de la pornographie. Dans leur innocence et ignorance ils ne voient aucun mal. Qu'évoque réellement l'image d'une très jeune femme qui, de façon sensuelle, se met l'index dans le coin de la bouche ? 

A titre d'illustration, je vous renvoie au spot publicitaire récent d'Orangina qui ne semble choquer peu de gens : « Naturellement pulpeuse »...

 

On y trouve des allusions au Péché Originel dans un Jardin similaire à Éden, au monde de l’érotisme de cabaret, à des films (comme « Flashdance ») et à la pornographie. Il ne fait aucun doute que les concepteurs de cette pub connaissent le milieu sur le bout des doigts et que cela soit devenu un automatisme dans leurs esprits. Sensualité, index dans la bouche de la biche, déhanchements provocateurs de girafes, positions pornographiques entre un ours et différentes femelles, éjaculations de zèbres, éjections de liquide mammaires d’une pieuvre en chaleur,... Chaque séquence contient son message suggestif.









Combien de parents se sentent-ils mal à l’aise lorsque leurs enfants leur posent des questions en regardant ce clip publicitaire ? Si aucune gène il y a, il faudrait alors se poser quelques questions. Se souvient-on de plaintes exprimées à l’égard de cette publicité ou sont tous les esprits endormis de telle façon que ceci est jugé normal et inoffensif ? Il serait intéressant d’analyser à quel point les médias ont désensibilisé les esprits pour que cela soit généralement admis comme « publicité innocente ». Ici encore, le matraquage a alors raison de nos valeurs.

L’esprit est de telle façon conditionné que nous en oublions les repères et les valeurs généralement acceptés.
Les ancrages changent, les perceptions aussi, les comportements suivent…

Voici encore des campagnes publicitaires scandaleuses que nous pouvions voir dans toute la Belgique l'été 2008 :

« Les hommes savent pourquoi » affirme l’affiche qui illustre un moment agréable entre amis où la bière fait partie de ce plaisir.
Juste après, la population pouvait voir cette affiche que nous pourrions qualifier d’érotique :

 


« Get Closer » (« rapproche-toi ») clame l’affiche. On n’aurait pas pu mieux faire : combiner une publicité pour un produit alcoolisé où nous voyons des amis très proches, suivi de cette affiche scandaleuse, inimaginable il y a quelques années. Ironique aussi d’ailleurs…

Les plus jeunes enfants côtoient ces affichent tous les jours et s’accoutument à de telles images qu’ils identifieront de naturelles. Elles sont imposées, autorisées, acceptées, mais les conséquences ne sont pas mesurées : le marketing est vainqueur et rares sont ceux qui s’offusquent de telles images. Nous avons été conditionnés à les accepter. Ces images ne semblent plus déranger,... Pour certains il s'agit d'une évolutions des moeurs...

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Info ou intox
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