C'était en 2003 (j’avais 13 ans) que j'ai eu un premier contact avec une musique qui m'est aujourd'hui complètement subversive (destructrice) : Rammstein.
J'ai tout de suite apprécié ce style de musique. De fil en aiguille, je me suis mis à écouter Korn, puis Slipknot, Nightwish, Nine Inch Nails... en allant même jusqu'à m'acheter un album de Marilyn Manson. Cette musique m'a fait changer de look, je me suis mis à porter des bracelets de pics, des t-shirts au motif sombre etc. C'est là aussi, en 8ème (2003-2004) que je suis sorti avec ma véritable première petite amie, et je l'ai pour ainsi dire largement influencée, parce qu'elle s'est aussi mise à écouter ce genre de musique, mais elle allée encore plus loin que moi (gothique). Enfin bref, en résumé durant cette période, (…) je n'écoutais pas ma copine avec qui je m'engueulais, je n'écoutais pas mes parents, ni mes profs, ni mêmes mes amis pour le peu que j'en avais... le pire c'est que dans tout ça, c'est que ça s'ajoutait à et que c'était englobé par le fait que je n'ai pas écouté mon coeur.
(…)
Avec le temps, ça a empiré, et c'était flagrant, ce sont mes influences musicales en fait totalement en contradiction avec l'amour que m'apportait Dieu durant les camps (de la Ligue pour la Lecture de la Bible). Alors la solution a été de les cacher. Cacher cette musique au fond mon sac, cacher ces mauvaises humeurs, ces moments de plus en plus nombreux où mon estime de soi se faisait vacillante (n'ayant que très peu d'amis, pour ainsi dire pas du tout, je me demandais si j'étais vraiment quelqu'un)... je refoulais tout ça six pieds sous terre et je vivais mon camp. Ce qui était trop bizarre, c'est que j'étais quelqu'un de différents durant les camps et que je redevenais moi-même à la fin du camps. Mais ce n'est pas du tout aussi simple, il y avait de nombreux moments, surtout pendant la nuit, où je pétais un câble en pensant à ma petite amie et j'allais gueuler seul dans une pièce. Je me souviens d'une nuit durant laquelle je n'ai cessé de hurler avec du Slipknot dans les oreilles... . Aujourd'hui, je crois bien que c'était le contraire. Que j'étais moi-même pendant les camps, pendant les moments où je pensais à Dieu et ce qu'il voulait pour moi, et ces temps où je devenais presque fou, ce n'était pas moi. Que quelqu'un me forçait à être cette personne. Je parle ici librement de Satan, puisque je ne suis plus son esclave. Ça peut te paraître dur à concevoir, que d'être esclave de Satan, du péché... mais pourtant c'est le pouvoir qu'il a exercé sur moi par l'intermédiaire de la musique, principalement, il m'a largement incité à fermer mes oreilles à Dieu et moi je l'ai suivi. Et je crois que dans ce que j'ai dit, cela se voit clairement.

Je pensais réellement, et ce souvent, que Dieu n'existait pas, où que si c'était le cas, il ne ferait rien pour moi. La plupart de mes problèmes, j'en ai rejeté la faute sur lui... je lui ai même lancé ma haine. C'était horrible de faire ça.
Je n'arrive pas aujourd'hui réaliser jusqu'à quel point je me suis laissé contrôler par le mal.
Je ne souhaite cela à personne. Je prie pour que cela n'arrive plus, qu'on soit tous délivré.
Parce que même si l'on est pardonné, on garde des cicatrices de ce genre d'expérience, et ça fait partie de la vie, c'est un fardeau... Jésus efface notre culpabilité aux yeux de Dieu, il nous pardonne, mais il ne nous enlève pas le poids que nous avons sur le coeur, il nous aide à le porter. Ça serait trop facile. Un coup je prie, et tak je n'ai plus à m'en soucier et hop je peux recommencer. Non, le poids de nos fautes nous reste, mais Jésus nous le rend largement transportable. Ces fautes font partie de notre vie, de notre expérience... elles nous servent à nous même, nous rappelle l'amour de Dieu qui nous a tiré de là... et nous servent aussi à en témoigner devant les autres, devant toi.

Mais pour en revenir à ce que je disais, non, une vie ne peut pas continuer comme ça.
Nous mêmes, on ne le supporte pas.

(…)
Une révolution s'est donc produite dans ma vie.
Une révolution en armes qui a fait beaucoup de dégâts.
L'armée de Dieu est entrée dans mon cœur, y a fait le ménage, a même du y établir un siège pour vaincre complètement le mal qui y était, puis Jésus y est entré.
Mon cœur n'a pas explosé, parce que Dieu n'utilise pas les armes de Satan. Il utilise l'amour. L'on pense que l'amour est faible, mais je te rassure, il a été plus fort que tout dans ma vie.

Ce coup d'état n'a pas eu lieu en un jour. Je te rappelle que j'était plutôt fermement ancré dans mes mauvaises influences, mes mauvais chemins, et que c'était pas facile de m'en sortir parce que je suis une tête de mule !
Les choses ont changé dans ma vie, petit à petit. Il y a eu, à partir d'un moment, où dans les camps, je n'ai plus eu à cacher ma musique : c'était en fait simple, je ne la prenais plus avec moi. Il y a eu ma confirmation, ma bénédiction, et j'y ai établis un lien de plus avec Dieu.
Mais concrètement, il y a deux événements qui ont singulièrement changé, amené la présence de Dieu dans ma vie.
Ça s'est passé une nuit d'été, dans les bois des Jacaudes au dessus de Montherod. Il était tard. J'étais en proie à des difficultés dans la vie, avec ma nouvelle copine, avec mon identité...
La vie ne semblait pas me sourire. Ma musique m’apportait un soulagement instantané, une espèce de thérapie... mais elle ne suffisait plus, parce qu'elle ne faisait que refouler les choses. C'est un peu comme un traitement qu'on s'inflige, mais les problèmes reviennent à la surface. La complication est qu'ils sont pire qu'avant, mais le traitement lui, n'est pas plus efficace.
Donc au bout d'un moment, tu pètes.
Et j'ai explosé dans ce bois. J'ai explosé et je m'y suis mis à hurler.

C'EST QUOI CETTE VIE *****?! QU'EST-CE QUE JE FOUS SUR CETTE PLANÈTE MOI?! ET DIEU L´A-HAUT T'ATTENDS QUOI?!
T'ATTENDS QUOI DE MOI?! FAIS QUELQUE CHOSE!!! AGIS DANS MA VIE CHANGE ÇA!
JE SUIS À BOUT LÀ TU COMPRENDS PAS?! TU CAPTES PAS?! JE SUIS RIEN MOI, C'EST ÇA?!

Tu peux voir par ces mots combien j'étais déstabilisé. Combien je n'avais aucune assurance. Que mon attitude de "metalleux baraqué" et mon style vestimentaire essayait de combler ce gouffre qui s'appelle la non estime de moi-même.
Le lendemain, je reprenais le chemin de l'école.

Le deuxième événement eu lieu durant un camp, j'étais moniteur. Je ne suis pas sûr qu'il ait eu lieu après l'autre, mais peu importe.
Il y avait de ces moments où je suis carrément devenu comme dépressif. Mais je savais que je n'étais pas maladif, je pense plutôt que je voulais être dépressif pour me faire une raison, à mon entêtement. J'ai aussi eu de larges différents avec une petite amie qui n'ont pas arrangé les choses. Alors je suis parti du campus en plein soir. Je me suis dirigé dans les bois quelques kilomètres plus loin. Et dans une clairière, trop fatigué, accablé mentalement parlant, je me suis laissé m'écrouler sur le sol. J'ai du m'y endormir. J'ai dû y rêver. Je ne sais de quoi.
Ce que je me souviens, c'est que je suis revenu joyeux et en forme au camp plus tard durant la nuit (personne n'avait remarqué mon absence).

Ces deux événements ne sont pas importants pour moi parce qu’ils me prouvent que Dieu existe. Ils sont importants pour moi parce qu’ils me prouvent que Dieu m'aime. J'ai été forcé à tomber au fond du gouffre afin de réaliser que je m'étais entouré de choses déjà superficielles, mais surtout auto destructives. J'ai été forcé à m'écrouler pour me faire relever par sa main. Comme un Moïse, tiré des eaux que ça veut dire. Ces eaux là étaient tempétueuses, comme des typhons et un ouragan. Et là dedans, c'est cet amour de Dieu, persistant à mon égard, qui m'a violemment heurté tout d'abord... mais ça a été encore plus fort qu'un ouragan! J’ai donc su qu'il était plus fort que ces espèce d'ouragan de pacotille. il fallait que j'ouvre une porte à son armée. C'est ce que j'ai fais. Son amour a déferlé en moi, et m'a changé.
J'ai découvert des dons, des qualités. Un sens à ma vie.
J'ai découvert que Dieu pouvait être un appui, un rocher... il m'a toujours aidé dans mes derniers recours, et ce même si je n'ai pas tout de suite pensé à lui. Même si je l'ai souvent abandonné... Il est resté fidèle. Et que de joie de le retrouver... comme le fils prodigue retrouvant son Père, je sentais sa joie.

Ça n'a pas été facile. Comme je te l'ai dis, Dieu a du établir un véritable siège dans mon cœur pour y déloger le mal. Je n'ai pas tout de suite changé après cette nuit dans les bois. Et aujourd'hui encore de tel combats continuent, parce plus tu es avec Dieu, plus le Diable essaie d'abuser de toi. C'est pour cela qu'il faut construire quelque chose de puissant, et le faire avec patience. Ce n'est pas en allant à une soirée de louange que l'on va être complètement fondé sur Dieu ! C’est l'histoire d'une vie entière ! C'est pour cela que Dieu demande ton engagement de cœur,
pas seulement dans tes paroles, mais aussi dans tes actes !
(…)
En résumé, le plus important, c'est d'ouvrir sa porte à Dieu et de lui faire de la place pour agir dans notre vie. D'accepter d'être séparé d'un tas de choses, pour que son amour les remplace. C'est ce qui s'est passé avec ma musique. J'en ai déchiqueté tous les disques, parce que d'une part je voulais m'en libérer, et de l'autre je ne voulais pas que quelqu'un d'autre subissent cet esclavage. Quelqu'un avait témoigné dans un camp de ski là dessus, ses paroles m’avaient fortement impressionné, et elles ont fait leur chemin dans mon cœur et j'ai finalement senti que comme si Dieu m'avait parlé. Ces paroles ont du mûrir dans mon cœur, je me suis informé sur les groupes que j'écoutais, j'ai essayé de voir si vraiment une musique que je considérais comme "bonne" avait un si mauvais impact dans mon cœur. Et j'ai fait un choix.
Ma vie se poursuit aujourd'hui, avec des hauts et des bas, je traverse certaines périodes de désert où je ne fais plus attention à ce que Dieu me dit et je m'enfonce un peu dans les choses inutiles, mais un appel à Dieu apporte une véritable source nouvelle dans ma vie. C'est pour cela aussi qu'il est souvent dit que nous sommes tous en chemin, même ceux qui sont bien calés sur Dieu et même ceux qui ne croient pas en lui.

Ce témoignage signifie pour moi un désir de montrer ce que Dieu peut concrètement faire d'une vie.

Paul.

Témoignage de Paul
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